Présentation d’un système de chauffage SSC (Système Solaire Combiné)

Les top astuces

 

L’installation du système date de fin 2005 avec mise en service début 2006. À cette date, l’ancienne chaudière fioul commençait à cumuler les pannes. Le chauffagiste local nous a alors proposé ce système qui alliait une chaudière basse température au fioul avec des panneaux solaires. L’objectif était de faire des économies de fioul pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. La chaudière fioul apporte le complément d’énergie pour chauffer le ballon quand le solaire n’a pas été suffisant pour mettre à température le volume des 750 litres et l’ensemble du système est piloté par un régulateur électronique.

La chaudière est arrêtée de mai à septembre et c’est le système qui fournit 100 % de l’ECS pendant cette période.

La particularité des panneaux solaires est qu’ils nécessitent un rayonnement solaire direct pour fonctionner et pas seulement de la lumière diffuse comme pour du photovoltaïque. Il s’agit bien de transformer les ondes électromagnétiques en chaleur thermique au contact des panneaux. Dès qu’il y a du soleil, même par des températures extérieures très négatives, le système va produire de l’énergie. 

 

Descriptif de la maison

Le bâtiment présente 3 niveaux avec des combles aménagés, qui ne sont plus utilisés aujourd’hui ,mais restent malgré tout à une température de 14 °C l’hiver. La surface par niveau est d’environ 60 m², soit 120 m² chauffés à 20 °C la journée et à 17 °C la nuit et le dernier niveau à 14 °C. Les murs sont maçonnés en silex et silex/brique (en façade), aucune isolation significative. Un vide sanitaire ventilé est présent sous toute la surface de la maison. Les fenêtres sont en double vitrage 4/6/4 (bois). Aucune ouverture sur le côté nord-est. La toiture et le plancher haut des combles sont isolés, la zone reste fermée par une porte palière.

 

Concept et descriptif de cette installation

L’idée est de stocker dans un ballon d’une grande capacité une quantité d’eau (500 à 2000 litres). Ce dispositif d’hydroaccumulation va permettre un stockage de l’énergie pour ensuite le restituer intelligemment dans le réseau de chauffage tout en produisant l’ECS toute l’année. Le système permet la production d’eau chaude dans des radiateurs eau pour le chauffage ainsi que la production d’ECS (Eau Chaude Sanitaire) pour les occupants. L’installation est composée de 4 panneaux solaires d’une surface d’environ 11 m², d’un ballon de stockage de 750 litres et d’une chaudière d’appoint fioul.

 

L’intérêt d’un chauffage solaire

Un SSC peut permettre de couvrir une partie non négligeable des besoins de chauffage. Plus cher que le système CESI (chauffe-eau solaire individuel) bien sûr, le SSC permet de réaliser jusqu’à 30 à 40 % d’économies sur le chauffage, mais cela dépend de la région.

Le prix de revient de l’installation s’est élevé en 2006 à 14 398 € TTC. Ce montant englobe les panneaux solaires, la chaudière d’appoint, le ballon de stockage et la main d’œuvre. Le propriétaire a bénéficié d’un crédit d’impôts de 4 830 € TTC à l’époque sur installation (à enlever du montant global).

Attention, les SSC sont des systèmes complexes à mettre en œuvre, il faut un vrai savoir-faire de la part de l’entreprise sur ce type d’installation. Le propriétaire a très certainement eu affaire à une entreprise très compétente et du matériel de qualité, car depuis l’installation, aucune panne, aucun entretien et une installation bien régulée qui lui donne entière satisfaction jusqu’à maintenant.

 

Quelques éléments à prendre en considération entre les besoins en chauffage et l’ECS :

 

  • besoin d’ECS toute l’année, alors que le chauffage seulement en hiver ;
  • demande de chauffage continu pendant la période de chauffe alors que l’ECS sera ponctuelle ;
  • l’eau du circuit ECS est à 45 – 60 °C, tandis que l’eau dans le circuit chauffage, plutôt entre 30 et 50 °C.

En général, le système doit tenter d’assurer au moins 70 % des besoins en eau chaude sanitaire et 30 % du besoin de chauffage a minima. Il est essentiel de dimensionner l’installation par rapport au besoin thermique de la maison pour le chauffage, la consommation d’eau chaude et le coût financier du projet. Il faudra prendre en compte tous ces paramètres et surtout ne pas surdimensionner l’installation afin d’éviter un risque de surchauffe en été.

 

La programmation de la centrale de régulation (affaire de spécialiste) sera DÉTERMINANTE.

 

Les chiffres et les aides

D’après les consommations observées, on peut estimer les économies annuelles entre 6 000 kWh et 8 000 kWh utiles. Sachant que 1 000 litres de fuel délivreront environ 10 000 kWh PCI. Le pouvoir calorifique inférieur désigne la quantité de chaleur générée lorsque le fioul domestique est brûlé et que les vapeurs d’eau créées par la combustion sont évacuées et définitivement perdues. Le pouvoir calorifique inférieur du fioul domestique s’élève à environ 10 kWh par litre de fioul brûlé. On devra aussi tenir compte du rendement chaudière pour en déduire l’énergie utile.

 

Il faut savoir que vous pouvez bénéficier d’aides. En effet, sont éligibles les investissements pour la production d’eau chaude solaire (eau chaude sanitaire et systèmes solaires combinés pour le chauffage). L’aide régionale est de 350 € par m² de capteur solaire, dans la limite d’un plafond de subvention égal à 25 % du montant total HT des dépenses éligibles (matériel et main d’œuvre). Des majorations sont possibles sur certains territoires inscrits dans un programme d’actions de « Territoire en transition énergétique », «Territoire durable 2030 » ou « Territoire 100 % renouvelable » comme la CA Seine Normandie Agglomération par exemple.

 

L’économie sur le chauffage sera toujours plus importante sur les territoires ou les températures hivernales sont basses, l’ensoleillement important et la consommation ECS conséquente (grande famille).

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