Avec le confinement obligatoire en France qui a surtout été rude durant l’année 2020, nous sommes beaucoup à nous être sentis à l’étroit dans notre maison ou appartement. Car lorsqu’on ne peut plus sortir, il faut parvenir à bien délimiter l’espace de vie de chacun pour ne pas se sentir étouffé au quotidien. Même s’il existe des techniques plus ou moins efficaces comme d’installer des séparations de fortune (la fameuse bibliothèque pour séparer le salon du bureau par exemple), le plus efficace reste tout de même de rénover en effectuant un agrandissement. Sauf que cela ne se fait pas en un clin d’œil : à quoi faut-il penser en priorité ?
Permis de construire : obligatoire ou non ?
La première chose à laquelle penser lorsqu’on envisage d’effectuer des travaux est de se renseigner si oui ou non, on est autorisé à les faire. En ce qui concerne le permis de construire, son obligation dépend de deux paramètres.
- La zone dans laquelle vous habitez (zone rurale ou zone urbaine).
- La surface d’agrandissement souhaitée.
On peut aussi ajouter à ces deux paramètres la conformité aux règles d’urbanisme de votre commune inscrites dans le plan local d’urbanisme (PLU). Pour généraliser, si vous habitez dans une zone rurale, vous n’aurez pas besoin d’un permis de construire si l’agrandissement ne dépasse pas les 40m². Par contre si vous habitez en ville, il ne faudra pas dépasser les 20m² cette fois-ci.
Quoi qu’il en soit, à partir du moment où l’agrandissement dépasse les 5m², vous devrez réaliser une déclaration préalable de travaux (DP). Ce n’est d’ailleurs pas une mince affaire puisqu’il faut pouvoir fournir plusieurs plans (plan de masse, plan des façades et toitures…), ce qui n’est pas évident lorsqu’on souhaite réaliser les travaux soi-même.
La prise en compte du voisinage pour l’agrandissement d’une maison
On revient ici au plan local d’urbanisme puisque celui-ci peut être assez strict concernant les distances à maintenir entre les nouvelles constructions et celles déjà implémentées. Car si votre agrandissement gêne votre voisin en diminuant drastiquement le taux d’ensoleillement de son jardin ou de sa maison, celui-ci pourrait s’opposer à la tenue des travaux. La mairie pourrait ensuite décider ou non d’annuler l’agrandissement, même si elle vous a donné son accord au préalable.
Nous vous conseillons donc d’en parler à vos voisins si vous avez le moindre doute afin de désamorcer à l’avance une situation de conflits. Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire puisque nous n’entretenons pas tous de bonnes relations avec nos voisinages. Dans le pire des cas, tenez vos voisins informés en leur glissant une lettre avec les plans dans leur boîte aux lettres. S’ils n’y trouvent rien à y redire, vous pourrez débuter les travaux l’esprit apaisé.
L’évacuation des gravats qui résultent des travaux
Ici, nous pensons surtout aux personnes qui souhaiteraient réaliser l’agrandissement elles-mêmes puisqu’en faisant appel à des professionnels, vous n’aurez pas à gérer les déchets produits par le chantier des travaux à priori. Car lorsqu’on réalise un agrandissement, il y en a forcément, des déchets. En effet, il est souvent nécessaire de casser des murs et de démanteler certaines structures. Cela forme alors ce qu’on appelle des gravats et il va falloir penser à vous en débarrasser d’une manière ou d’une autre.
Si la quantité est très faible, il vous sera possible de les amener vous-même directement à la déchetterie. Il faut par contre penser à prendre des sacs adaptés, sinon il se peut qu’on vous les refuse. Le plus simple est donc d’acheter un big bag à gravats qui est spécifiquement conçu pour cet usage. Vous en trouverez de différentes dimensions (1m3 ou 2m3 en général) et leur prix débute aux alentours des 10€, ce qui ne devrait pas vous ruiner.